Kingdom Hearts : Chain of Memories
Éditeur : Nintendo
Développeur : Square-Enix, Jupiter
Support : GBA
Genre : Card-RPG
Difficulté : Moyenne
Après avoir été transporté par l’aventure Kingdom Hearts, on devient membre d’un des deux groupes suivants : le premier, fan jusqu’au bout des ongles, qui n’attend qu’un signe de Square-Enix et Tetsuya Nomura pour poursuivre l’aventure de Sora ; le second, aux impressions plus mitigées, qui préfère attendre une suite révolutionnaire sur le monolithe noir. Le premier fut ravi d’apprendre en 2004 la naissance de cet opus GBA, sur lequel il s’est rué à sa sortie en 2005. Vous l’aurez deviné, je fais partie de ce premier groupe mordu de l’univers atypique et enchanteur de Kingdom Hearts.Des premiers pas laborieuxSuite à l’insertion délicate de la cartouche dans le Game Boy, le jeu démarre sur son logo avec en musique de fond le désormais mythique « Dearly Beloved »… sans le bruit des vagues. Ensuite, c’est une nouvelle partie qui commence sur une cinématique utilisant le moteur graphique du précédent jeu, autrement dit une vidéo superbe pour du GBA. Celle-ci reprend les derniers instants de Kingdom Hearts premier du nom pour emmener Sora, Dingo et Donald à la recherche du Roi Mickey et finalement tomber sur une étrange bâtisse, le Manoir Oblivion, un endroit où quiconque s’y aventure perd la mémoire. Puis, les premiers combats s’enchaînent avec la désagréable impression d’avoir à passer son temps à marteler le bouton A pour pouvoir progresser. C’est aussi nos premiers pas dans une ville de Traverse ou un Pays des Merveilles, certes vus sous un autre angle, mais hélas bien connu et c’est nos premières écoutes de thèmes déjà entendus, et appréciés, qui n’apportent aucun renouvellement.
Le rythme s’accélèreDéçu par cette impression d’avoir affaire à du copier-coller de Kingdom Hearts I, on se pousse à poursuivre notre quête de souvenirs pour voir se profiler enfin, après plusieurs heures de matraquage du bouton A et d’explorations de mondes rébarbatifs, le vrai potentiel de KH : CoM. Rencontres, duels dantesques, séquences émotions ainsi que de trop rares et brèves cinématiques nous flattent les mirettes et l’imagination, et nous redonnent le sourire. Le scénario oscille alors entre les aventures à travers les mondes de Disney (qui se rapprochent de celles de KH I, mais restent en lieu avec les thèmes abordés par cet opus) et l’histoire du Manoir. Certains boss vous donneront du fil à retordre, notamment les membres de l’Organisation XIII, et seule une étude constructive de votre deck vous sauvera la mise.
De l’art de manier les cartesCe serait insulter CoM que ne pas s’attarder sur son gameplay, basé sur des cartes vous l’aurez compris. Chaque carte est numérotée de 0 à 9 et est divisée en cinq catégories : Attaque, Magie, Objet, Allié et Malus. Le système fonctionne comme la bataille, c’est la plus forte qui l’emporte. Tant que vos cartes sont plus fortes que celle de l’adversaire, vous attaquez, mais s’il pose une carte supérieur ou égale, il brise votre carte. Cela marche aussi pour vous et il est à noter que les cartes 0 brisent toutes les autres, mais elles se font briser par toutes également. Toujours pour le système, on peut stocker ses cartes par 3 pour lancer de grosses combos ou une capacité spéciale (Diskobolos et consorts). À noter l’apparition de Cloud en tant qu’invocation qui, si on le stocke en 3 exemplaires, utilise Omnislash !
Une dernière heure d’anthologieQue dire des derniers moments passés dans le Manoir Oblivion si ce n’est que ce sont les meilleurs : combats sur le fil, révélations en pagaille, on a de quoi être satisfait. C’est lors de ces ultimes minutes de jeu que l’on se félicite d’avoir tenu face à l’adversité et d’avoir poursuivi l’aventure de Sora. On se surprend même à verser une petite larme et se sentir transporté par les thèmes musicaux des combats finaux, et encore plus sur le générique de fin, avec « Simple and Clean » dans les oreilles… Ah mes amis, quelle fin !
Graphismes : De la bonne 3D-isométrique bien colorée, ponctuée par les cinématiques utilisant le moteur de la PS2. Un sans-faute technique ! Seuls quelques ralentissements ternissent le tableau.
9/10
Scénario : Transition indispensable aux fans entre les deux épisodes PS2, KH :CoM offre son lot de révélations, d’éclaircissements et d’émotions. N’oubliez pas la lumière !
8/10
Gameplay : D’apparence simpliste, eu égard aux premières heures de jeu, il se révèle d’une grande efficacité au bout d’un certain temps.
7/10
Background : Enrichi par l’arrivée de l’Organisation et quelques nouvelles races de Sans-Cœurs, le background et l’ambiance de cet univers reste toujours aussi bon. Quelques petites incohérences parfois dans la psychologie des personnages, mais rien de grave.
9/10
Bande-Son : Le passage au format GBA ne dénature en rien l’œuvre de Yoko Shimomura, et les nouveaux thèmes s’intègrent parfaitement aux anciens.
9/10
Durée de Vie : Assez longue pour un jeu portable, elle augmentera pour les accros aux challenges et au level-upping, sans compter la surprise finale !
9/10
Conclusion : Un très bon jeu, rebutant au premier abord mais qui comble rapidement nos cœurs de fans. Indispensable pour une entière compréhension de KH II.
8,5/10