Metal Gear Solid 3 Informations : Editeur : Konami
Genre : Action/infiltration
Support : PS2
Présentation : Metal Gear Solid est désormais une série culte du milieu du jeu vidéo connaissant une renommée internationale avec Metal Gear Solid sur PSX, premier épisode 3D. Il sera bientôt suivi du second épisode : Sons of Liberty, suite directe de l’aventure de Shadow moses (MGS) mettant en jeu un nouveau personnage, Raiden, qui sera mal accueilli par les fans de la saga restant tout de même l’épisode apportant le plus d’innovations au niveau du gameplay rendant la maniabilité plus agréable. Répondant aux demandes des joueurs désirant revoir leur héro charismatique, une adaptation du premier volet est faite sur GameCube, intitulé : Metal Gear Solid : Twin snakes, proposant l’utilisation des nouveautés apportées par MGS 2 et de bien meilleur graphismes, le jeu ne fera pourtant pas beaucoup parlé de lui et bientôt sortira enfin le tant attendu MGS 3 : Snake eater… C’est de ce jeu que nous parlerons dans ce court test.
Histoire : Comme toujours l’histoire est un point fort du jeu de part sa subtilité, ses références, son réalisme, …
L’histoire se passe avant le premier MGS, en Août 1964 précisément, en pleine Guerre Froide, peu après la crise des missiles de Cuba, malgré « la détente » de 1962.
C’est sur cette toile de fond réaliste, reprenant les affrontements, idéologiques et indirects du bloc de l’Est et de l’Ouest que se forme le scénario prenant de MGS 3.
Comme toujours, notre héro va être choisi pour s’infiltrer et réaliser une courte mission qui tournera rapidement au désastre. C’est alors que son nom de code lui est donné :(naked) Snake. Il est donc propulsé dès les premières minutes du jeu en pleine forêt à Tselinoyarsk pour récupérer Sokolov, scientifique du bloc de l’Est (scientifique russe donc) s’étant échappé à Berlin-Ouest pour ne pas être forcé de créer pour l’armée russe des missiles ballistiques. Il va être cédé par le gouvernement américain aux russes sous la demande de Khrouchtchev, dirigeant de l’URSS. Il est retenu près d’un laboratoire, surveillé par des agents du KGB.
La mission commence bien, Snake rencontre Sokolov après s’être infiltré subtilement mais les ennuis commencent déjà.
Snake rencontre pour la première fois Ocelot avec sa troupe de Spetznas. Ocelot va alors se débarasser des hommes du KGB, montrant son talent au tir et c'est sa troupe qui encercle à présent Snake et le scientifique. Snake se débarrasse des hommes d’Ocelot et terrasse ce dernier.
Il part alors et Sokolov lui confie l'objet de ses recherches pour l'URSS : un tank armé de missiles nucléaire, le Shagohod. Alors qu'ils allaient partir, ils rencontrent The boss, sa maîtresse sur le chemin, un pont agité par le vent. Elle lui annonce son passage du côté ennemi pour rejoindre les Cobras, combattants hors du commun avec qui elle faisait équipe autrefois et du côté du commandant Volgin à présent, le commandant des opérations sur le Shagohod et ils s’emparent alors de Sokolov, indispensable à la création de l’engin.
The Boss terrasse rapidement Snake sur le pont et lui fait faire une chute vertigineuse après lui avoir cassé plusieurs os. The Boss apporte en cadeau deux missiles américains que Volgin ne perd pas de temps à essayer, balayant une bonne partie de la zone.
Snake survit à sa chute et soigne rapidement ses plaies, c’est ici que commence véritablement l’histoire !
Khrouchtchev demande alors des comptes à l'Amerique pour ces dégâts et ce tir de missile américain. En "compensation", c'est Snake qui va s'occuper de la petite troupe dirigée par Volgin et The Boss, assistés par les Cobras.
Snake va donc être rapatrié pour être renvoyé de nuit à Tselinoyarsk pour récupérer Sokolov et tuer The Boss pour les empêcher : elle, les Cobras et Volgin de mettre en œuvre leurs projets. C’est alors qu’une grande traversée de zones diverses : de la forêt aux montagnes passant par les laboratoires déguisé en scientifiques, …
Durant son périple, Snake fera le connaissance d'Eva, une charmante jeune femme qui se dit en infiltration dans la troupe de Volgin et qui l'aidera tout au long de l'aventure.
L’histoire n’est tout de même pas concentrée en son début plus que d’innombrables rebondissements viendront se greffer à l’histoire avec notamment un dénouement magnifique.
Même si la complexité et l’aspect réel peut rebuter certains au niveau du scénario il est vrai qu’il est parfois compliqué de comprendre certaines situations le tout est magnifique !!
A la fin de cette aventure, Snake recevra le titre de "Big Boss" et ce n'est que plus tard que naîtra le projet "Les enfants terribles" et que Big Boss ne construira la forteresse de Outher Heaven.
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Les cinématiques sont un véritable bonheur tant elles sont réussies et le scénario prenant. Un combat sans difficulté mais lourd de sens...Jouabilité : Encore amélioré, la jouabilité est excellente même si il est parfois difficile de doser sa tension sur la bouton L3 pour ne pas égorger un soldat, … Bien sur il n’y a aucune visée avec les armes, il faudra bien souvent se servir de la visée du fusil ce qui rend le tout très réaliste et n’empêche rien à la précision des tirs.
Le changement du camouflage par le menu pause est parfois énervant (faire pause toutes les secondes pour changer de camouflage s’avère assez rébarbatif…) la gestion du sac à dos est bonne, on met nos armes et objets dans nos raccourcis où on les laisse dans le sac, …
On contrôle très rapidement le menu des soins qui s’avère un plus niveau réalisme et une partie intéressante. Le principal défaut de la jouabilité se situe selon moi au niveau des déplacements à terre, on se camoufle parmi des hautes herbes ventre à terre observant l’ennemi et la caméra se change en une vue du dessus, on ne sait plus trop s’il faut appuyer sur haut pour reculer ou bien… Mais une fois le tout pris en main il n’y a aucun problème majeur avec la jouabilité (il est néanmoins déconseillé de tiré à la troisième personne …)
Les combats au corps à corps bénéficient de nouvelles prises : le CQC (Close Quarters Combats) permettant par exemple de mettre un ennemi au sol d’une simple pression ou de le menacer pour obtenir des informations, de l’étrangler, l’égorger, …
Quelque soit la taille de l'arme, la maniabilité est confortable et on ressent vraiment la puissance de tir.Graphismes : Là encore il s’agit d’un gros point fort du jeu plus qu’ils sont magnifiques !
Un nouveau moteur a été créé pour ce nouveau volet plus que ce déroulant en pleine nature alors que celui de MGS2 était plus spécialisé dans les intérieurs.
Des cinématiques dans un style très cinématographique avec des plans de vues sublimes. Les effets d’explosion, d’eau, ….sont parfaitement réussis également.
Les phases de déplacements dans la nature bénéficient de décors magnifiques, le tout animé par le vent parfois, … Les animaux présents sont très bien modélisés, …
Le niveau est tellement élevé qu’il m’est difficile de vous donnez un défaut… Si ce n’est peut-être le fait que le personnage soit encore un peu raide lorsqu’il se plaque contre un tronc d’arbre par exemple. Ce qui reste un défaut mineur lorsque l’on tient compte de l’interactivité avec les décors. La scène de la poursuite, pour prendre un exemple, est très réussie, le Shagohod détruit tout sur son passage donnant lieu à un déluge, les motos nous poursuivants et glissant au sol, ecrasés par le Shagohod, explosions destructrices...
Les personnages sont dotés d’une animation très réussie également, notamment lors des combats spectaculaires des scènes cinématiques mais aussi lors des prises de CQC et du déplacements des personnages. Les morts sont à présents plus sanglantes et réalistes (tuer deux soldats d’un même coup de fusil à pompe en devient presque jouissif lorsqu’ils s’écroulent au sol, leur sang teintant le sol) que dans les volets précédents, apportant une touche plus réaliste.
On a toujours droit à des images d’archives appuyant les propos de certaines discussions.
On note aussi la présence d’un mode permettant de revoir TOUTES les cinématiques de notre partie une fois le jeu finit ce qui est très bien venu ! Alors que MGS2 ne proposait que quelques cinématiques.
Les graphiques, le son, le scénario passionant, des plans de vue fantastique, le tout mixé nous donne droit à des cinématiques nombreuses et vraiment prenante. (cf. images)
Admirez la qualité de la modélisation du personnage, de l'environnement et de la gestion des lumières...Bande-son : Il s’agit encore d’une excellente bande-son, en effet, elle est une fois de plus composée de plusieurs morceaux de Harry-Gregson Williams mais comprenant beaucoup plus de thèmes sombres et mélancoliques. Une d’entre elle revient assez fréquemment (et rend très triste la scène de fin XD), elle vient du thème de Sons of Liberty, remanié d’une façon nostalgique.
Les thèmes des différents environnements sont très bons et certains créent une certaines tensions au point que l’on reste plusieurs minutes au même endroit, persuadé d’être encerclé, …
Les bruitages, animaux, bruits naturels, … sont eux aussi très réussis bien que répétitifs mais rien d’énervant.
La musique de Cynthia Harrell est elle aussi sympathique et se mêle très bien au jeu. (J’y ai vu une sorte de référence à The Boss dans certaines paroles de cette même musique…)
Pour l'information, la Bande Original comporte 43 morceaux et vaut vraiment de s'y intéresser.
Durée de vie : Certains la voit comme le gros point faible du jeu mais la durée de vie en elle n’a rien de ridicule, sans compté que le jeu est vraiment très intense et prendra facilement 15 heures dans un niveau difficile ou selon notre tactique de jeu. On retrouve quelques bonus sympathiques lors de la fin du jeu comme le mode Duel, permettant de refaire les combats contre les boss, le mode Demo permettant de revoir toutes les cinématiques du jeu (ce qui n’est pas rien !) et le mode Serpent contre Singe où Snake, armé d’un pistolet tranquillisant doit tirer sur les singes de Ape Escape dans différentes maps du jeu et les attraper, plutôt amusant bien que peu utile.
En revanche, le niveau de rejouabilité du jeu est minime, refaire MGS3 de fond en comble n’est pas une mince affaire quand l’on se remémore tous les moments difficiles auquel nous avons été confrontés tout au long de cette aventure éprouvante en revanche, refaire le jeu une fois que l’on connaît la fin est très intéressant pour comprendre toute les subtilités du comportement de certains personnages. On commence également avec le fusil « The Patriot », de The Boss…
L’avis sur la durée de vie du jeu est donc assez mitigé bien que bonne.
Histoire :
Sans conteste un facteur important du jeu qui nous intéresse et nous surprend de bout en bout sans jamais nous lasser. Les cinématiques chargées de révélations ou d'images d'archives permettant de rendre les faits plus réalistes ainsi que le fait de situer l'histoire du jeu dans un univers réaliste (plus qu'existant) est vraiment intéressant. On en apprend plus sur Big Boss avant que "Les enfants terribles" ne soit créé et permet de le voir tout autrement. 19/20
Jouabilité :
Bien que parfois difficile à prendre en main et avec une gestion des caméras parfois peu confortable le tout reste très jouable et agréable. 17/20
Graphismes :
Le nouveau moteur fait des merveilles et les mouvements sont toujours aussi réalistes, les effets plus impressionants que jamais, le chara design toujours aussi remarquable, que demander de plus ? 18,5/20
Bande-son :
Des mélodies entrainantes ou calmes à souhait ainsi que des musiques oldies mettant vraiment dans l'ambiance du jeu. Les musiques des cinématiques sont vraiment bien choisi. Une OST à écouter. 17/20
Durée de vie :
Bien que n'étant pas énorme, la durée de vie est très respectable avec quelques bonus à la clé. Ca reste tout de même très en dessus des quelques heures nécessaires à MGS2. La partie est très intense de bout en bout mais en revanche la rejouabilité est limité et en fonction de la motivation du joueur, il reste très intéressant pour observer toutes les subtilités du scénario que l'on ne pouvait apprécier avant la révélation finale. 16/20
Note globale :
(cf. Conclusion) 18/20
CONCLUSION : Pour conclure ce test, MGS 3 est un jeu magnifique qui nous prend aux tripes de bout en bout aux graphismes magnifique, à la jouabilité agréable, aux musiques douces et avec une durée de vie raisonnable.
Pour les fanas de la série le scénario sera très certainement un énorme point fort plus qu’il revient sur les origines de Snake, le dénouement est magnifique, on apprend des choses jusqu’à la dernière seconde. En clair cet épisode est la pierre angulaire de tous les épisodes de MGS, apportant son lot d’informations sur Big Boss et indirectement ses fils, permettant aussi d’en savoir beaucoup plus sur lui, …
Un jeu qui est à posséder pour tous les amateurs du genre et les fans de la série !