Sorti en 1999, un petit mois avant Final Fantasy IX, édité par Sony Computer Entertainment, The Legend of Dragoon est un RPG on ne peut plus classique servi néanmoins par un scénario accrocheur, des graphismes léchés, un gameplay légèrement original et une durée de vie conséquente. Tout ceci réuni dans un même jeu, cela ne peut que détonner et c’est ce que je m’en vais vous exposer maintenant,
séance tenante.La Légende des Chevaliers Dragons L’histoire ce déroule dans un univers médiéval fantastique assez classique où l’on incarne Dart, un jeune homme fougueux de 21 ans, qui, lorsqu’il était enfant, a vu ses parents mourir de la main d’un dragon. Élevé dans le village de Seles en compagnie de Shana, une belle jeune fille de son âge, il part un jour à la chasse et tombe nez à nez avec des hommes de l’Empire Sandora. Ceux-ci fuient lorsqu’ils aperçoivent un dragon qui charge Dart. Il est sauvé in extremis par une femme mystérieuse qui lui apprend que Seles est attaqué. Arrivé au village détruit, il découvre que son amie a été envoyée à la prison d’Hellena. S’ensuivra une longue quête semée d’embûches et remplie de rebondissements, à la découverte de la légende des Chevaliers Dragons, les Dragoon. De nombreux héros, parfois fort en charisme, suivront Dart dans son épopée et on retiendra par exemple le très courageux Lavitz ou la pétillante Meru, ainsi que Lloyd, un adversaire terrifiant digne d’un Sephiroth ou d’un Kuja lors du combat final. Un scénario classique dans le fond, mais très riche dans la forme.
Dart, héros du jeu, et Shana, sa meilleure amie, en armure de Dragoon
Un Univers EnchanteurGrâce à
The Legend of Dragoon (LD pour les intimes), ont peu affirmé que
Squaresoft ne détenait pas le monopole de la beauté vidéoludique. En effet, les graphismes de LD, bien que datés de nos jours, n’ont rien à envier à ceux des
Final Fantasy et autres
Dragon Quest de l’époque. Les personnages possèdent un design très abouti, surtout en armure de Dragoon, les décors bénéficient d’un bon rendu, se révélant pour certains sublimes (les villes, la grotte du premier CD) ou terrifiants (le volcan entre autres). Ensuite, on peut donner une mention spéciale aux phases de transformation en Dragoon, qui rappellent un peu Sailor Moon, à l’inverse des monstres dont le chara-design est parfois bancal. De plus, comme tout RPG qui se respecte, LD possède son lot de cinématiques, très belles et à mi-chemin entre
Final Fantasy VIII et
IX. Enfin, pour les mélomanes de tous bords, sachez que LD est servi par une bande-son assez bonne qui nous livre parfois d'excellents thèmes.
Deux exemples de décors magnifiques dans le jeu
Un Gameplay NovateurMême si, bien évidemment, on retrouve nombres d’éléments classiques du RPG tels les magasins, les combats aléatoires, les commandes de combat (Attaquer, Fuir, Objets…), les points d’expériences et j’en passe et des meilleurs, LD propose, au niveau des combats justement, une innovation très intéressante. En effet, lorsque vous demandez au héros d’attaquer, celui-ci doit effectuer une combo digne d’un jeu de baston. Pour se faire, il faut appuyer sur la croix lorsque la cible sur votre adversaire s’illumine, ce qui demande parfois du doigté. Ajouter à cela le fait que tous vos personnages peuvent se transformer en Dragoon, des super guerriers en armures avec des ailes, et vous obtenez une nouvelle façon de combattre. Ici, les combos sont remplacées par un pendule et il faut appuyer sur la croix quand celui-ci passe sur une flèche. De plus, les héros pratiquent la magie lorsqu’ils sont en Dragoon et, en temps normal, ils crient le nom de la combo à la fin de l’enchaînement, comme dans Dragon Ball. Pour le reste, on peut noter la présence d’un point d’exclamation au-dessus du personnage lorsque vous pouvez interagir avec un objet et la présence d’un pseudo atlas (carte du monde sur laquelle on peut se déplacer) sur lequel vous ne pouvez suivre que des routes tracés, ce qui n’empêche pas pour autant d’effectuer un peu de level-upping que ce soit dans les donjons ou ailleurs.
Une petite scène de combat, avec la fameuse cible
Beyond Good&Evil n’a rien inventé !Avec une aventure à la durée de vie conséquente, agrémentée de quelques quêtes annexes, ainsi que tous ce qui a pu être dit ci-dessus, on se demande pourquoi LD n’a pas connu un si grand succès et c’est là que je me permets une comparaison avec le très bon BGE : faute à une mauvaise médiatisation et à l’arrivée imminente de FF9, LD n’a pas pu être autant plébiscité qu’il le méritait. Certes, sa qualité est inférieure à la neuvième perle de
Square mais ce jeu aurait pu retenir l’attention de la communauté RPGistes, et vidéoludique en général, plus qu’il ne l’a fait. Pour conclure, on peut dire que
The Legend of Dragoon est un très bon jeu que les mordus de RPG devraient posséder dans leur ludothèque et qu’il est bon d’y jouer entre deux parties de
Final Fantasy.
Replay Value : On peut être tenter de recommencer pour approfondir quelques points noirs ou prolonger les deux trois quêtes annexes.
5/10
Scénario : Malgré son aspect simpliste de prime abord, le scénario de
The Legend of Dragoon réserve son lot de surprise et de rebondissements. Un des points forts du jeu.
8/10
Personnages : LD nous offre pas mal de personnages intéressants et certains livrés avec un charisme indéniable.
9/10
Gameplay : Un gameplay classique pour un RPG classique. Les menus sont sympathiques et seul la navigation sur l'Atlas, limitée à une ligne droite, peut rebuter.
8/10
Graphismes : Des graphismes un peu datés aujourd’hui mais qui restent très agréables, surtout au niveau de certains décors et des séquences cinématiques. Un petit bémol pour les monstres néanmoins.
7/10
Ambiance : Tout d'abord, LD possède une atmosphère médiéval fantastique peu originale mais la suite des évènements approfondi l'ambiance par sa fraîcheur.
7/10
Système de Combat : Sans conteste LE point fort du jeu, le système de combat et de transformation en Dragoon innove dans la catégorie des RPG.
9/10
Bande-son : Une bonne trame sonore, parfois agrémentée de morceaux magistraux, mais qui n’atteint malheureusement pas la quintessence d’un Nobuo Uematsu.
7, 5/10
Durée de Vie : Une durée de vie assez importante (4 CDs) mais trop pauvres en quêtes annexes pour être approfondie.
7, 5/10
Conclusion : Un très bon jeu à la qualité certaine même s’il n’atteint pas la quasi-perfection des ténors du genre. Néanmoins, il reste encore au-dessus de certaines productions de l’époque et même d’aujourd’hui.
8/10
Lloyd, un adversaire très dangereux